Jeune
? Je le suis encore, haha. Quand j'étais plus jeune, j'avais beaucoup
de temps libre : je jouais au basket, j'étais souvent avec mes amis
d'école et les gens du quartier. Je pense que c'était mes plus belles
années, j'en garde de bon souvenirs que je chéris. Mais j'étais aussi
un rebelle, je dois l'avouer.
Comment était ton quartier ? Tu y vis toujours ?
Je
vivais avec ma famille et on était assez modeste. Je me rappelle qu'à
10 ans, comme tout petit je voulais beaucoup de choses qu'on ne pouvait
m'offrir – comme des paires de baskets de marques. Mais je n'avais pas
à me plaindre, car on me trouvait toujours les imitations, au final !
Lol. Je n'y vis plus, même si j'aurais voulu que ce soit le cas. Du
coup, ma mère a déménagé dans une autre ville et je suis resté dans
la capitale en vivant pendant longtemps de maison en maison des amis.
Une très longue histoire.
La clé pour grandir, c'est de rester constant.
Ta famille et tes amis t'ont toujours soutenu ?
Je
dirais “kiff-kiff”. Parfois, ils me soutenaient. D'autres, non. J'ai dû
me battre et maintenant que j'ai atteint certains des mes objectifs,
ils me soutiennent tous à 100%.
Bien
sûr. C'est essentiel d'éduquer la jeunesse, de leur donner les outils
afin qu'ils puissent s'entraîner, grandir puis apprendre à d'autres
et ainsi de suite... Le tout, en inculquant les valeurs du respect et
toujours avec un but précis.
Quelles sont les 3 dates qui ont marqué ta carrière ?
Tout
d'abord, le CYON Korea 2009 (j'étais parti avec mon crew), puis le
battle IBE en 2010 quand j'ai gagné la catégorie Power Moves. Ensuite,
je dirais le Red Bull BC One World Final en 2011 à Moscou.
Que penses-tu de l'évolution de la scène B-Boying ?
De
voir l'évolution de la communauté B-Boying à travers le monde me
motive. Car cela ouvre de nombreuses opportunités – notamment avec
l'arrivée de sponsors, de gros events – qui permettent de pousser le
niveau de la scène.
C'est
vrai que j'ai beaucoup voyagé. Parfois, j'ai passé des mois loin du
Venezuela, mais j'y retourne toujours, car j'y ai initié des projets
pour la communauté que je continue à gérer. Avec mon crew, on est
vraiment attaché à faire tout ce qu'il nous est possible de faire pour
aider ceux qui sont au Venezuela et veulent progresser. C'est vraiment
important pour moi.
Es-tu fier de ce que tu as accompli jusqu'ici?
Oui,
bien sûr. Je n'aurais jamais imaginé faire tout ça, seul Dieu sait.
Maintenant, j'ai conscience de tout ce que je peux accomplir, je
travaille pour et j'ai encore plein d'objectifs à atteindre !
Quelles sont les qualités essentielles pour « rise from the streets to the top »?
La
clé pour grandir, c'est de rester constant. Si on reste constant dans
tout ce qu'on fait, on obtient toujours de bon résultats à la fin.
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